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Kénitra


Sommaire

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Histoire[modifier]

Article détaillé : Thamusida.
Kénitra remonte aux Phéniciens qui fondèrent Thamusida, comptoir maritime et port fluvial, sur le fleuve Sebou. Les sites de Thamusida et de Kenitra sont séparés par environ 12 km à vol d'oiseau.
Dès le règne de Claude (41-54 après J.-C.), des constructions en dur se multiplient. Thamusida abrite probablement un port actif dont témoignent les nombreux débris d’amphores entourant le plateau et devient un point de débarquement et un centre romain de ravitaillement.
Sous les Flaviens (69-96 après J.-C.), une garnison militaire romaine séjourne sur les lieux. La ville donne des signes de croissance ; elle se dote d’un temple (le Temple à bossages), de thermes et de maisons d’habitations dont une à cour centrale.
Sous Trajan (97-117 après J.-C.) ou sous Hadrien (117-138 après J.-C.), une nouvelle structuration de l’espace urbain semble avoir lieu en conférant à la ville un plan d’urbanisme orthogonal où s’inscrivent les thermes reconstruits et le petit temple du nord-est dédié à Vénus-Astarte. Le développement et l’enrichissement de la ville se reflètent dans l’agrandissement et la transformation continue des thermes du fleuve, dans la construction de nouveaux temples bordant la rive du Sebou et de nouvelles habitations dont la Maison du dallage qui adopte le plan des riches demeures de Volubilis et d’Espagne. Des maisons modestes, des ateliers et des locaux utilitaires occupent des quartiers entiers. En plus de ses fonctions commerciales et industrielles qui sont à l’origine de son développement, la ville de Thamusida devait jouer un rôle militaire important. Elle était peuplée de vétérans et sous Marc-Aurèle (161-180 ap. J.-C.), on y construisit la plus grande forteresse de Tingitane pour assurer la protection de la population civile. Sous Commode (176-192 ap. J.-C.) ou Septime Sévère (193-211 ap. J.-C.), la ville se dote d’une enceinte qui a remployé des stèles funéraires et écrasé une partie de la riche Maison du dallage, ce qui indique que l’ouvrage fut dicté par la crainte d’un danger proche.
Au III ème siècle, la ville est toujours active si on en juge par l’étendue des thermes du fleuve et la densité des trouvailles de céramiques jusqu’à ce que survienne l’abandon définitif. Ce dernier a eu lieu entre 274 et 280 après J.-C., mais on ne sait pas s’il est consécutif au départ de l’armée ou à une cause postérieure. Des trouvailles éparses et quelques murs ainsi que des ébauches de fortifications repérés dans les ruines de Thamusida attestent d’une occupation éphémère des lieux postérieure à la date de l’évacuation
Là où s'étend aujourd'hui une ville moderne et importante, il n'y avait avant 1912 qu’une kasbah.
La ville moderne de Kénitra fut battie par le Maréchal Lyautey en 1912.
Elle porta le nom arabe de Knitra « petit pont » jusqu'en 1932 (elle tire son nom d'un ponceau construit sur l'oued Fouarat ou oued souart en amont de la casbah ; ce ponceau ali et addi fut détruit en 1928).
En octobre 1942, les troupes américaines y débarquèrent lors de la Seconde Guerre mondiale.
Durant près de 24 ans, elle porta le nom de Port-Lyautey. En mars 1956, lorsque le Maroc devint indépendant, la ville reprit son nom d'origine et fut donc renommée Kénitra.
Kénitra est la capitale de la region du Gharb.

Démographie[modifier]


Population de la province de Kénitra de 1982 à 2010
1982199420042010
188 194292 453359 142931 027

Quartiers[modifier]

Centre-ville de Kénitra

  • Bir Rami Ouest
  • Ismaïlia
  • Haddada
  • Golf
  • Seyad
  • Corcica
  • La Ville-Haute
  • PAM
  • Bir Rami Industriel
  • Al Maghrib Al Arabi
  • La base
  • Bab Fès (Jardat alkadi)
  • Quartier Assafaa
  • Diour Sniak
  • Khabazat
  • Mellah
  • Ouled Oujih
  • Haouzia
  • Taïbia
  • Quartier Maamora
  • Ourida
  • Inara
  • La cigone
  • Oulad M'barek
  • Quartier Al Alama
  • Quartier NAHDA
  • El Menzah
  • El Assam
  • Diour 10000
  • Le Port
  • Texas

Économie[modifier]

Capitale économique de la région du Gharb au nord-ouest du pays, Kénitra est considérée aujourd'hui comme l'une des principales villes marocaines. Elle est réputée entre autres pour son exportation de produits agricoles, et est souvent citée comme étant la capitale agricole du Maroc.

Transports et infrastructures[modifier]

Réseau ferroviaire[modifier]

Article détaillé : LGV Kénitra-Tanger.
Avec les gares de Kénitra-Ville et Kénitra-Medina, la capitale du Gharb n'est qu'à 30 minutes de Rabat et à 1 heure et demie de Casablanca par le TNR.
Par ailleurs, la ville sera reliée par une Ligne à grande vitesse à Tanger au nord et à Casablanca au sud à partir de 2013[1].

Réseau autoroutier[modifier]

Kénitra est traversée par l'Autoroute A1 qui la relie à Rabat, à Casablanca, à El Jadida, à Tanger, à Fès et enfin à Marrakech.
Le boulevard principal de la ville, nommé avenue Mohammed V, traverse la ville du nord (Direction Tanger) au sud (Direction Rabat) et est considéré comme le plus grand boulevard du continent africain, sa longueur dépasse ainsi les 34 kilomètres.

Réseau fluvial[modifier]

Le port de Kénitra sur le Sebou est le 1er et unique port fluvial marocain.

Base militaire[modifier]

La base militaire de Kénitra qui, jusqu'en 1963, était une base aéronavale américaine, est la 3e plus grande base militaire au Maroc. Elle est considérée comme le plus grand conglomérat urbain de militaires au Maroc et est étendue sur une large surface. Elle se trouve entre la ville de Kénitra et un village côtier nommé Mehdia.
Elle comprenait aussi un lycée militaire de grande renommée.

Prison de Kénitra[modifier]

Kénitra héberge le plus grand complexe prisonnier au Maroc. Il est connu sous le nom de la prison centrale. Ce complexe, construit à l'époque du protectorat français au Maroc, se situe aux côtés de la base militaire de la ville. Il comporte plusieurs départements, y compris le département des condamnés à morts.
En 2008 , la prison a connu une tentative réussie d'évasion de 9 prisonniers (condamnés à mort, à perpétuité ou à des peines de longue durée dans des affaires liées au terrorisme) en creusant des tunnels depuis leur cellules.

Tourisme[modifier]

Infrastructures hôtelières[modifier]

Kénitra possède une bonne infrastructure hôtelière Hotel Mamora Hotel jokanda Hotel el ASSAm. La plupart des hôtels remontent à l'époque du protectorat français. La ville n'a pas eu de vocation touristique avant les années 1970. Aujourd'hui, Kénitra accueille chaque année de plus en plus de touristes, bien que ce nombre ne soit pas très important. Environ 25 000 touristes ont visité Kénitra en 2005 et les estimations de 2006 semblent légèrement meilleures.

Instituts[modifier]

  • Université Ibn-Tofail (Lettres et Sciences humaines, Sciences, Droit, Économie et Gestion)
  • ENCG Kénitra (École nationale de commerce et de gestion de Kénitra)
  • ESSIC kénitra (Ecole supérieure des sciences de l'ingénierie commerciale)
  • HECI Kénitra (Hautes études commerciales et informatiques)
  • ENSA Kénitra (École nationale des sciences appliqués et de technologies)
  • ESCK (École Supérieure de Commerce de Kénitra) : école supérieure de commerce et centre de classes préparatoires commerciales
  • École des instituteurs
  • ESEP(École spécialisée des études paramédicales)
  • ISTA Maamora Kénitra (Institut spécialisé de technologie appliquée)
  • IFCS Kénitra (Institut de formation aux carrières de santé de Kénitra)
  • Classes préparatoires pour les études supérieures en matière de biologie et mathématiques
  • Classes préparatoires aux Grandes Écoles d'ingénieurs (Lycée Abdelmalek Essaadi Kénitra)
  • CPGE d'ingénieurs (Lycée Ibn El Wafid)
  • Institut Supérieur De Comptabilité D'administration Et De Commerce (ICAC SUP)
  • Groupe EFET (École Française d’Enseignement Technique)
  • IRP (Institut Royal de Police)
  • EPCK Kénitra (École de Perfectionnement des Cadres du Ministère de l'Intérieur)
  • CIG Kénitra (Centre d'Instruction de Génie des Forces Armées Royale)
  • CIT Kenitra (Centre d'Instruction des Transmissions des Forces Armées Royales)
  • IMEP Tourisme et Hôtellerie
  • BTS maintenance industrielle (Lycée Ibn El Wafid)
  • BTS comptabilité et Gestion Carrefour Khattabi
  • BTS génie Informatique (Lycée Technique Ibn Sina)
  • ICAC SUP (École de commerce)
  • HECGI (Hautes Etudes de Commerce de Gestion et d'Informatique - Grande École opérant dans l'Enseignement Supérieur formant des managers dans le monde du management et des sciences informatiques - Grande école de qualité supérieure)
  • Cofitec centre de formation technique professionnel privé

Sport[modifier]

Football[modifier]

Le KAC de Kénitra est l'un des grands clubs marocains. Il a gagné 4 titres de champion du Maroc et une coupe du Trône. Il évolue actuellement en première division.
En 2007, le KAC a réussi sa montée en 1re Division, grâce à sa 2e place dans le championnat de 2e Division. La ville dispose du Stade Municipal, d'environ 10 000 places. Il a été inauguré en 1916. C'est le premier stade de football construit sur le sol du Royaume du Maroc, et il accueille les matchs du KAC, ainsi que ceux de la Renaissance de Kénitra, le 2e club de la ville, qui évolue actuellement en Championnat Amateur.

Basket-ball[modifier]

La section Basket-ball du KAC de Kénitra a remporté la Coupe du trône en 1984.
La municipalité dispose de la Salle Al Wahda qui est une salle couverte omnisports d'une capacité de 2 500 places. Elle accueille chaque année plusieurs manifestations sportives.

Jumelages[modifier]

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